Veille censure, auto-censure, etc.
Je suis souvent en retard dans les séries.
J’ai bien aimé celle-ci. Elle me plonge dans un déjà-vu où tout serait différent - un peu éthéré faut bien l’avouer, mais pas désagréable.
Pour la couverture, si j’ai bien compris, Netflix a sélectionné une attitude rebelle puis a censuré le trop plein de rébellion. Est-ce la loi qui censure, est-ce stratégiquement la censure que l’on vient chercher, est-ce un algorithme conçu pour lisser tout ce qui dépasse, tout ça à la fois… ? Ou alors les codes graphiques de la censure ont été d’emblée repris pour montrer à quel point c’est tellement, que carrément. Kewl, punk is presque not dead.
Cela dit, après avoir souri, j’ai pensé à l’eau de la claire fontaine de Brassens, aux feuilles et au pampre (c’est si agréable quand il le dit) de la vigne, aux sexes cachés d’Eve, d’Adam, de Venus et autres nus des tableaux et des sculptures d’un autre temps. Et le truc que je me demandais c’est : est-ce qu’ils dessinaient, peignaient, sculptaient les sexes puis les recouvraient ou, peignaient-ils directement la feuille de vigne ? Selon, ça déplace la tension et l’intention.
Bon. Ici, il s’agit d’un doigt… qu’on ne saurait voir.
Quelqu’un persiste à tout laver nous faisant croire qu’on ne saurait voir. C’est de nouveau tout propre en surface.